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Les actifs intangibles au coeur de la transformation numérique

Selon le Centre for International Governance Innovation (CIGI), la transformation numérique des entreprises est marquée par une évolution vers les actifs intangibles, et cela nécessite de repenser la politique gouvernementale canadienne en matière d’application des développements technologiques et de répartition des gains économiques de l’innovation.

Évaluer l’ampleur des actifs intangibles

Les entreprises des pays développés investissent plus dans les actifs intangibles (de 10 à 13 % du produit intérieur brut) que dans les actifs corporels. Pour avoir une idée de l’importance de ce type d’actifs dans l’économie, l’auteure de l’analyse observe les entreprises qui composent l’indice de Standard & Poor’s 500 (S&P 500). En 1975, la valeur des actifs intangibles de ces entreprises équivalait à un sixième (17 %) du S&P 500. Aujourd’hui, ces actifs représentent 84 % de la valeur des entreprises.

Les grandes entreprises du numérique, dont Apple, Amazon, Alphabet, Microsoft et Facebook, ont une valeur marchande d’environ 4,2 billions de dollars américains. Le total des actifs corporels ne représente qu’environ 5 % (225 milliards de dollars américains) de cette valeur.

Quelques considérations pour les politiques publiques

L’économie des actifs intangibles repose principalement sur la propriété intellectuelle et présente certaines caractéristiques qui la distinguent de l’économie traditionnelle. D’abord, elle se caractérise par des coûts initiaux élevés et de très faibles coûts de reproduction. Cela confère un grand avantage aux pionniers, en particulier si la technologie devient un standard de l’industrie.

Les économies d’agglomération étant inhérentes à la production de la propriété intellectuelle, les grappes d’innovation existantes ont une longueur d’avance sur les autres qui sont encore en cours de formation. Cette situation a des répercussions sur la conduite de la politique gouvernementale dans de nombreux domaines allant du soutien à l’innovation à la politique macroéconomique et sociale.

Bien que les scénarios spécifiques du déroulement de cette économie soient impossibles à prévoir, l’auteure est d’avis que deux résultats demeurent prévisibles :

  1. Cette économie sera basée sur des connaissances exclusives (propriété intellectuelle).
  2. Cette propriété intellectuelle n’est générée que dans quelques pays et par un nombre limité d’entreprises.

Selon l’auteure, ces résultats devraient concentrer la richesse.
Dans ce contexte, le CIGI pense qu’au moyen de leurs politiques industrielles, les gouvernements pourront :

  1. Choisir les « gagnants », c’est-à-dire les industries ou entreprises qui interviendront directement auprès de l’État et qui seront des moteurs de croissance.
  2. Laisser le marché déterminer ces « gagnants » et soutenir les secteurs émergents qu’il produit au moyen des politiques indirectes.

Bien qu’il existe des solutions politiques aux enjeux soulevés dans ce document, selon l’auteure, il reste des pistes de solutions à explorer dans cette nouvelle économie, notamment en ce qui a trait aux liens entre la technologie, la sécurité et les libertés.

Pour en savoir plus : Rethinking Policy in a Digital World

Source : bulletin Vecteurs Éconimie et Innovation, MEI

Crédit photo : pixabay

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