Avec l’arrivée de nouvelles technologies industrielles américaines ou européennes dans les années 80 et 90, les manufacturiers québécois les plus innovateurs ont automatisé une ou plusieurs étapes de leur production.
Ce qui fait qu’aujourd’hui, une grande majorité (73 %) des entreprises manufacturières québécoises ont recours à une forme ou à une autre d’automatisation. Toutefois, plus de la moitié d’entre elles seraient peu ou marginalement automatisées. Si on considère que seules les entreprises automatisées à 50 % ou plus ont modifié en profondeur leurs processus de fabrication, on peut comprendre les raisons qui motivent le gouvernement du Québec et d’autres organisations publiques à encourager les manufacturiers à prendre le virage 4.0.
On estime à près de 7500 le nombre de robots en activité au Québec. Si ceux-ci ont été importés d’Europe ou d’Asie dans la plupart des cas, l’intégration (les coûts d’installation, d’ingénierie et de programmation ainsi que l’achat de périphériques), elle, a été faite en majeure partie par des intégrateurs locaux.
Une majorité d’entreprises déjà automatisées prévoient bientôt se porter acquéreur d’équipements additionnels. Selon une récente étude effectuée pour le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec, plus de 60 % des dirigeants interrogés disent avoir l’intention d’intensifier l’usage du numérique au sein de leur entreprise.
Selon le le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec, l’Industrie 4.0 ou l’usine du futur est caractérisée par l’automatisation intelligente et l’intégration de nouvelles technologies dans l’ensemble de la chaîne de valeur d’une entreprise (étape 4 de l’image).
L’automatisation au Québec, c’est bien plus que des robots. C’est un écosystème dynamique de fabricants, d’équipementiers, d’intégrateurs et de distributeurs de pièces et de composants spécialisés. Il est représenté autant par des filiales canadiennes de multinationales étrangères que par des PME à propriété 100 % québécoise.
S’ajoutent depuis peu à cet écosystème de jeunes entreprises ou start-up issues d’incubateurs et d’accélérateurs, lesquelles sont axées sur les nouvelles technologies de pointe telles que l’internet des objets industriels, la cybersécurité, la fabrication additive, le langage machine ou l’intelligence artificielle.
Sources : Enquête sur la perception de l’industrie 4.0 – MESI Juin 2017 et l’étude : Le secteur manufacturier avancé – Alliance CATA + ScienceTech Communications, avril 2017