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Laserax : une croissance de 2 000% en 3 ans

Une croissance de 2 000 % en trois ans et des ventes qui continuent de doubler : voici ce qui a convaincu Investissement Québec et Desjardins Capital d’investir 10,8 M $ dans l’entreprise Laserax, en août dernier.

Cette pépite de Québec, fondée en 2010 par Xavier Godmaire, 33 ans, et Alex Fraser, 35 ans, qui possèdent respectivement une maîtrise et un doctorat en physique, ambitionne de devenir un chef de file dans la fabrication de machines et de systèmes de laser industriel.

Son application phare ? Le marquage de pièces industrielles à des fins de traçabilité. «Avec la multiplication des rappels automobiles, les constructeurs, un peu comme dans l’alimentaire ou la pharmaceutique, souhaitent mieux tracer l’origine des pièces de leurs fournisseurs afin de circonscrire celles qui se révéleraient défectueuses et de comprendre pourquoi», illustre Xavier Godmaire.

Permanent et indélébile, le laser remplace ainsi des technologies traditionnelles comme l’étiquetage, le jet d’encre ou le poinçonnage. «Plus fiable, il est aussi plus économique en matière de coût d’opération», ajoute Alex Fraser. Le laser étant de la lumière, donc de l’électricité, plus besoin de consommables ni de maintenance fréquente. «En un an ou deux, les clients rentabilisent leur acquisition», conclut-il.

Une progression stratégique sur la chaîne de valeur

Les deux entrepreneurs ont commencé par travailler avec les alumineries québécoises à proximité… avant de redescendre progressivement la pyramide. «Nos premiers clients nous ont redirigés vers le secteur automobile, le gros marché porteur, mais difficile d’accès, qui voyait arriver dans ses chaînes de production des lingots marqués avec notre laser», explique M. Godmaire.

L’entreprise de 35 salariés, qui réalise 70 % de ses ventes à l’étranger, dans 14 pays, commence d’ailleurs à se diversifier dans le nettoyage laser. Une expansion fulgurante qui ferait presque oublier ses débuts laborieux.

L’histoire de Laserax commence à l’Université Laval. M. Godmaire, qui a quitté Shawinigan pour rejoindre, à Québec, celle qui deviendra la mère de ses deux enfants, y fait ses études. En troisième année, il effectue un stage dans un laboratoire d’optique qui lui donne la piqûre pour la technologie laser. Il est alors le stagiaire d’un certain… Alex, qui terminait son projet de maîtrise.

À la fin de leurs études, les deux deviennent rapidement amis. Ils se joignent à une jeune start-up qui connaîtra toutefois rapidement des difficultés financières. Pour se sortir de cette situation, ils décident donc de créer leur propre entreprise. «On n’était pas programmés pour être entrepreneurs, mais cet événement nous a poussés à voler de nos propres ailes», se rappelle M. Fraser.

Répondre à des besoins précis du marché

L’idée de leur entreprise leur vient d’un coup du hasard. En vacances chez lui, à l’Île Verte, M. Fraser rencontre un touriste avec qui il sympathise. Au gré de la conversation, ce dernier, employé d’une grande entreprise productrice de couches, lui explique ses problèmes de production. Pour Alex Fraser, il devient clair que le laser est la solution pour les résoudre.

C’est ainsi qu’en 2010 est créée Laserax (pour Laser Alex Xavier), avec pour première application la découpe industrielle de couches pour bébés ou d’incontinence.

Avec l’aide du Centre d’optique, photonique et laser de l’Université Laval, les deux collègues développent une technologie qui est un succès technique retentissant… mais un échec commercial monumental. «On avait sous-estimé le fait qu’on était une toute petite entreprise qui voulait fournir une solution à un groupe de 23 000 employés», explique M. Fraser.

«Vous aviez deux rats de laboratoire qui connaissaient beaucoup de choses en laser, mais peu en gestion d’entreprise, sourit M. Godmaire. Heureusement, nous avons su nous entourer de personnes qui avaient des connaissances que nous n’avions pas et apprendre de nos erreurs pour toujours nous relever.»

Pendant les deux années suivantes, Laserax multiplie les applications (soudure, découpage, marquage) dans différents secteurs pour survivre. Jusqu’en 2015 où, après avoir été contacté par deux alumineries, l’entreprise décide de ne se concentrer que sur le marquage industriel. Avec le succès que l’on connaît aujourd’hui.

Laserax est membre du REAI depuis 2013.

Source : www.lesaffaires.ca

Crédit photo : LeSoleil

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