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Portrait mondial du secteur manufacturier

La Brookings Institution a publié une étude détaillée qui compare le secteur manufacturier américain à 18 autres à travers le monde. Elle a ainsi créé un tableau de bord mondial de la fabrication en examinant cinq dimensions de ce secteur :

  • les stratégies et réglementations générales;
  • les politiques fiscales;
  • les coûts d’énergie, de transport et de santé;
  • la qualité de la main-d’œuvre
  • l’infrastructure et l’innovation.

Pour les besoins de l’étude, des données sur 20 indicateurs ont été compilées, et des notes sur une échelle de 100 points ont été attribuées à 19 économies dominantes dont le Canada, la Chine, la France, l’Allemagne, l’Inde, le Mexique, le Japon et le Royaume-Uni.

Les pays les mieux classés dans l’ensemble sont :

  • le Royaume-Uni et la Suisse (tous deux avec 78 points sur 100);
  • les États-Unis (77 points);
  • le Japon (74 points);
  • le Canada (74 points).

Les constats qui se dégagent sont que la performance de ces pays s’explique par leurs stratégies, leurs coûts, leurs investissements en main-d’œuvre et leurs infrastructures.

Au bas de l’échelle se trouvent des pays tels que :

  • le Brésil (51 points);
  • l’Indonésie (53 points);
  • le Mexique (56 points);
  • la Russie (56 points);
  • l’Inde (57 points).

En règle générale, ces pays n’ont pas de politique fiscale avantageuse et ne font pas assez d’investissements dans l’éducation ou les infrastructures.

La Brookings Institution a aussi compilé des données sur la production manufacturière, l’emploi manufacturier et les variations des heures supplémentaires. La Chine se trouve en première position pour ce qui est de la production manufacturière (elle représente 20 % de la production mondiale) et du pourcentage de sa production nationale qui est généré par ce secteur (27 %). Les chiffres pour les États-Unis sont respectivement de 18 % et de 12 % et ceux pour le Japon, de 10 % et de 19 %. Ensemble, donc, la Chine, les États-Unis et le Japon représentent 48 % de la production manufacturière mondiale.

Pour sa part, la valeur de la production manufacturière canadienne était estimée à 148 milliards de dollars américains (193 milliards de dollars canadiens) en 2015, ce qui place le Canada au treizième rang mondial derrière l’Espagne, mais devant le Brésil. Le pourcentage de la production économique canadienne généré par ce secteur représentait 11 %. Le Canada a déjà atteint le neuvième rang mondial en 1970 et a été la dixième puissance manufacturière mondiale jusqu’en 2006.

Bien que la plupart des pays affichent des schémas relativement stables depuis les 40 dernières années, certains changements importants ont eu cours ces dernières décennies dans les classements par pays basés sur la production manufacturière. Quelques-uns ont accru leurs performances.

  • L’Inde, par exemple, a amélioré sa production et est passée de la quatorzième position en 1990 à la sixième en 2015.
  • En revanche, l’Espagne est passée de la neuvième place en 2005 à la quatorzième en 2015.
  • Il en va de même pour la Russie, qui était classée deuxième en 1980, mais qui occupe maintenant le quinzième rang mondial.

C’est en Pologne que le pourcentage le plus élevé de la main-d’œuvre travaille dans le secteur de la fabrication (20,2 %). Elle est suivie par :

  • l’Allemagne (19 %);
  • l’Italie (18,5 %);
  • la Turquie (18,1 %);
  • la Corée du Sud (16,9 %);
  • la Chine (16,9 %);
  • le Japon (16,9 %).

Sur la base de son analyse, la Brookings Institution formule un certain nombre de recommandations pour améliorer l’environnement manufacturier :

  • Poursuivre une stratégie de gouvernance axée sur la prévisibilité politique et économique ainsi qu’une politique commerciale ouverte. L’élaboration de politiques qui permettent d’accéder aux marchés mondiaux et de faciliter la diffusion de la technologie stimulera le secteur de la fabrication.
  • Offrir des mesures d’incitation financière pour promouvoir l’innovation, l’éducation et le développement de la main-d’œuvre. Cela comprend les crédits d’impôt pour la recherche-développement et pour l’achat d’équipement qui aident les entreprises à abaisser les coûts fixes de la production et de la distribution. En outre, l’attribution de subventions et de prêts aux fabricants nationaux peut contribuer à la croissance des entreprises et à l’innovation technologique.
  • Libérer le potentiel d’outils du 21e siècle tels que les données massives, l’automatisation et l’intelligence artificielle. Ces formes de technologie ont la capacité de révolutionner la fabrication, de la conception initiale des biens à la livraison réussie des produits.
  • Aider les petites entreprises par le truchement de la recherche technologique et le développement de la main-d’œuvre. Le développement de la technologie et sa diffusion dans le secteur de la fabrication entraînent la création d’emplois mieux rémunérés et l’amélioration des compétences des travailleurs.
  • Encourager l’adoption de règles qui favorisent la transparence des pratiques d’affaires pour atténuer la corruption et ses effets préjudiciables. La protection des dénonciateurs et les investissements dans les capacités de détection peuvent contribuer à affaiblir les racines de la corruption.
  • Financer les infrastructures physiques et numériques qui sont nécessaires au développement de l’entreprise. Les infrastructures physiques telles que les routes, les ponts, les barrages et les ports sont essentielles pour connecter les chaînes d’approvisionnement, tout comme le déploiement d’une infrastructure numérique comme la technologie à haut débit et mobile. La création d’infrastructures adéquates aide les entreprises à fonctionner efficacement et à croître. Pour en savoir davantage

Source : Bulletin Économie Science et Innovation

Crédit photo: Photo by Waldemar Brandt on Unsplash

 

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